• Murielle Cornet - Directeur de Thèse
• Abel Andriantsimahavandy - Co-Directeur de Thèse
   
• Rivo Rakotoarivelo - Rapporteur
• Jacques Chandenier - Rapporteur
• Renée Grillot - Examinatrice
• Rabenja Rapelanoro - Examinateur
• Mala Rakoto Andrianarivelo - Examinateur
• Lala Soavina Ramarozatovo - Examinateur
• Victor Jeannoda - Examinateur

Ce projet de thèse d'Université pour la période Septembre 2015 - Septembre 2018 est une thèse en cotutelle de l'Université de Grenoble Alpes (UGA), Grenoble, France, et de l'Université d'Antananarivo, Madagascar.

Il s'inscrit dans la continuité des travaux en M2R (Master Sciences, Technologies, Santé à finalité Recherche ; mention Ingénieries pour la Santé et le Médicament ; spécialité Biotechnologies et Ingénierie, Diagnostiques et Thérapeutiques, Université Joseph Fourier Grenoble 1) effectué en 2014 au sein de l'équipe TheREx, du Laboratoire TIMC-IMAG.

 

La chromomycose et la sporotrichose sont deux infections fongiques endémiques à Madagascar mais négligées car sous-diagnostiquées et non traitées. Les champignons responsables se développent au niveau du sol ou des végétaux et sont inoculés par une blessure végétale ou par une plaie avec souillure tellurique. La chronicité et l'ancienneté de l'évolution conduisent à des lésions très invalidantes avec des conséquences économiques importantes pour des populations essentiellement rurales et agricoles. La nature, la diversité et la répartition des végétaux à l'origine des contaminations n'ont pas été décrites à Madagascar. Depuis plus de deux décennies, aucune étude n'a été menée et il n'existe pas de données récentes concernant ces deux infections malgré un nombre élevé de cas observés par les médecins dans toutes les régions de l'île. Une étude pilote menée par le Centre d'infectiologie Charles Mérieux (CICM), Université d'Antananarivo, et le service de dermatologie du CHU Joseph Raseta Befelatanana, Antananarivo, Madagascar a permis de montrer que la prévalence de ces deux infections était toujours élevée. Les objectifs de ce travail de thèse sont donc : d'évaluer les prévalences actuelles de la chromomycose et de la sporotrichose à Madagascar, de caractériser les espèces fongiques responsables et leur répartition afin de prévenir la contamination, de mettre en place un réseau clinico-biologique permettant la prise en charge des patients incluant un diagnostic par une méthode moléculaire d'identification des espèces adaptée au contexte local. Le projet comporte un volet clinique prospectif dans la continuité de l'étude pilote et comprenant le recrutement des patients présentant des lésions suspectes, la collecte des prélèvements ainsi que le traitement et le suivi des patients. Le diagnostic moléculaire développé pendant le M2R du candidat sera utilisé pour confirmer les cas et mis en place de façon pérenne au CICM. Un volet environnemental comprenant des prélèvements de sol et de végétaux dans les différentes régions agro-écologiques de l'île sera également intégré au projet de thèse. Cette thèse permettra, grâce à la poursuite du transfert de connaissances déjà initié pendant le M2R du candidat, de consolider un réseau local de dépistage clinique associé à une confirmation du diagnostic et une prise en charge thérapeutique des patients. De plus, elle permettra de décrire précisément les espèces fongiques responsables et de déterminer leur habitat. Ainsi, des mesures préventives permettant d'éviter la contamination pourront être envisagées. Les échanges entre l'université Joseph Fourier et ses laboratoires et l'université de Tannanarive seront renforcés grâce à ce travail de thèse.