Jacques Thélu


Jacques Thélu a rejoint l’équipe SyNaBi dirigée par Don Martin il y a tout juste un an. Ce choix a constitué un nouveau grand écart pour lui, un challenge qui lui plaît bien. En effet, la thématique Biopile est bien loin de ses précédents engagements en tant que chercheur CNRS. Au démarrage, sa formation de biochimiste le mène sur le terrain de la bactériologie et de l’enzymologie dans l’équipe de Jean Pelmont. Il est passionné par l’idée de valoriser le potentiel dépolluant des bactéries grâce à leur équipement enzymatique particulier. Un premier changement de direction au début des années 80 le dirige vers la parasitologie dans le service hospitalier de Pierre Ambroise-Thomas, avec en particulier comme objectif la lutte contre le paludisme. Cette tâche s’avère bien difficile puisque aujourd’hui encore aucun vaccin n’est totalement efficace. La période s'est révélée cependant riche d’enseignements avec l’avènement du génie génétique qui deviendra biologie moléculaire.

Avec ces techniques, il s’engage ensuite avec l’équipe de Danielle Dhouailly à l’IAB pour explorer les voies de signalisation cellulaires impliquées dans le développement embryonnaire. Pour cela, il met au point « Flogentec » à Biopolis, un automate permettant d’effectuer les analyses d’hybridation in situ en seulement 22 heures. Flogentec a récemment évolué en une entreprise qui a gardé ce nom. « TIMC-IMAG est bien l’endroit rêvé pour allier biologie et technologie, presque tout est nouveau pour moi » dit-il ravi.

Jacques travaille à présent dans l'équipe SyNaBi, sur les biopiles implantables, pour lesquelles il développe des émulsions stables d’eau dans l’huile capables de supporter une compression. Son objectif est d’obtenir une très grande surface développée de bicouches lipidiques dans lesquelles sont inclues des protéines transmembranaires recombinantes. Ces protéines sont capables d’induire une polarisation membranaire mimant l’influx nerveux. Un assemblage judicieux de ces « cellules » biomimétiques polarisées pourra être à l’origine d’un potentiel exploitable grâce à des électrodes collectrices.