Pouvoir anticiper la "tempête inflammatoire" qui menace certains patients atteints par le COVID-19, tel est l'exploit en passe d'être réalisé par une équipe de cliniciens, biologistes et chercheurs issus du CHU Grenoble Alpes, de l'Institut de Biologie et de Pathologie du CHU (IBP) et du laboratoire TIMC.

Face au constat d’une aggravation soudaine de la maladie chez certains patients atteints du virus après 6 à 8 jours, une étude clinique a été lancée début avril afin de tenter d'identifier des biomarqueurs caractéristiques de cette évolution (Voir notre article du 07/04/20 "Étude pilote sur les biomarqueurs d’aggravation du covid-19 - Appel au don").

C'est chose faite et ce dans des délais impressionnants !
L'équipe dédiée à cette question a en effet réussi à identifier des cytokines spécifiques, se révélant des bio-marqueurs du risque d'évolution délétère pour le patient. Les cytokines sont des protéines qui ont pour rôle d'alerter le système immunitaire en cas d'attaque virale. Mais dans le cas du covid-19, elles sont à l'origine d'une sur-réaction grave du système immunitaire : c'est ce comportement excessif qui déclenche une sur-inflammation des bronches causant des lésions pulmonaires et insuffisances respiratoires telles que la vie du patient se trouve menacée.